Pour un musée sans clavier, sans souris, sans écran, un musée à l’écoute de ses visiteurs, un musée ouvert où l’exposition se nourrit des regards portés sur elle et nous renvoie l’humanité des autres, comme un passeur, protégeant les oeuvres sans en être jaloux au point de les extraire totalement des échanges entre nous.
Pour un musée très technologique finalement, mais laissant plus de place aux humains, émerveillant les publics, enthousiasmant les conservateurs et les médiateurs, les gardiens et les responsables d’exposition, au point qu’ils aient envie de travailler ensemble.
J’ai rêvé ce musée de nombreuses fois sans pouvoir le visiter, jusqu’en 2011 aux Arts décoratifs où j’ai senti que c’était possible. Au détour du jeu, la communauté Museomix m’est apparue, désordonnée, appliquée, impliquée, multiple, libre, enthousiaste, frondeuse, respectueuse, intelligente et solidaire.
Aujourd’hui je la vois, au 3e jour de Museomix 2013, 3e édition, défendre son dispositif, confronter ses ambitions aux attentes du public, et je pense que les règles du jeu doivent encore évoluer, aller vers ce public composé de nos amis, nos familles, nous même et d’autres inconnus, passionnés, juste curieux ou simplement là par hasard.

L’année qui vient est pleine de promesses, l’organisation se structure et nous inventons les outils pour n’être ni commanditaires ni prestataires, pour ne répondre à aucun appel d’offre, pour qu’émerge ce musée dont on a rêvé, qui ne le sait pas encore mais qui n’est déjà plus un musée.

Christophe

Vers Museomix 2014